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Charles Michel : le sens du compromis au service des 27

Updated: Aug 6, 2020

Le sommet européen s'est achevé mardi avec un Charles Michel triomphant. Son expérience d'homme politique belge a forgé sa capacité de consensus.

© Les Echos

« We did it », s'est-il exclamé mardi, sourire aux lèvres mais traits tirés, qualifiant les négociations sur le plan de relance et budget de « marathon ». Un exercice auquel Charles Michel est habitué.


Il faut dire que l'ex-Premier ministre belge a développé un sens aigu du compromis en tant que chef de file d'une alliance ingérable intégrant les nationalistes flamands. Biberonné à la politique par son père, leader du parti, ce francophone connaît une ascension politique fulgurante au sein du Mouvement réformateur (centre droit). Militant à 16 ans, élu local à 18, il fait en parallèle des études de droit à Bruxelles et à Amsterdam. Après avoir passé le barreau, le libéral retourne à ses premières amours et est élu député à la Chambre des représentants à 23 ans. Trop jeune, trop novice ? C'est mal connaître son ambition.


Un an plus tard, il fait une entrée fracassante au gouvernement et mène tambour battant des réformes controversées sur la réorganisation de la vie politique et de l'administration. En 2014, il est élu Premier ministre , le plus jeune de l'histoire du pays. Il noue alors une relation complice avec Emmanuel Macron , dont il n'est que de deux ans l'aîné, et se rapproche de la chancelière allemande. Le trio se retrouve en soirée après les sommets européens. Au menu : frites et bières. Désormais président du Conseil européen, Charles Michel conserve ses qualités de fin stratège qui sait jouer la montre. Une compétence certainement utilisée à bon escient lors du dernier sommet pour résoudre une équation impossible, le jour de la fête nationale belge qui plus est !


Article publié dans Les Échos, en print et web.

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