Selon des estimations provisoires de l'OCDE, le PIB de la zone a chuté de près de 10 % au deuxième trimestre, du jamais vu. Les récessions les plus importantes seraient à attribuer aux pays ayant eu les confinements du coronavirus les plus stricts.
« Sans précédent ». Au deuxième trimestre 2020, le PIB de la zone de l'Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE) a enregistré une chute de 9,8 %, selon des estimations provisoires publiées lundi matin. C'est la plus forte baisse jamais enregistrée par l'organisation. Même en 2009, au plus fort de la crise financière, la baisse n'avait atteint « que » 2,3 %. C'est dire l'ampleur de la récession liée au ralentissement économique du confinement du Covid-19.
La plus forte baisse revient au Royaume-Uni, où elle s'élève à 20,4 % . De manière générale, parmi les sept principales économies, dont fait partie cette dernière, le PIB a accusé de fortes chutes. Une tendance se dessine : les pays les plus fortement touchés seraient ceux qui ont mis en place les mesures de confinement les plus stricts. En France, le PIB a ainsi reculé de -13,8 % , après une baisse de -5,9 % au trimestre précédent.

Aux Etats-Unis et au Japon, où le confinement a été plus léger, la baisse a été plus contenue, à - 9,5 % et - 7,8 % respectivement.
Dans la zone euro et dans l'Union européenne , le PIB a reculé de moins 12,1 % et moins 11,7 % respectivement, contre des baisses de moins 3,6 % et moins 3,2 % au trimestre précédent.

Le PIB a également baissé en Italie, au Canada et en Allemagne au deuxième trimestre de -12,4 %, -12,0 % et -9,7 % respectivement (comparativement à -5,4 %, -2,1 % et -2,0 % au trimestre précédent).
En glissement annuel, la croissance du PIB de la zone OCDE a été de -10,9 % au deuxième trimestre de 2020, après une croissance de -0,9 % au trimestre précédent.

En juin, déjà, l'OCDE anticipait, pour l'année 2020, la pire contraction en temps de paix sur les cent dernières années. Le PIB mondial devrait se contracter de 6,0 % cette année avant de rebondir de 5,2 % en 2021, dans le scénario le plus favorable - c'est-à-dire une épidémie sous contrôle.
Article publié dans Les Échos, en web.
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