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Croatie : les conservateurs renforcent leur majorité

Updated: Mar 24, 2024

Les sondages, très serrés, ne parvenaient pas à départager les coalitions social-démocrate et conservatrices. Le pari des élections anticipées, qui semblait relever du coup de poker, a finalement porté ses fruits.


Tour de force. Le Premier ministre sortant Andrej Plenkovic a raflé la majorité des voix lors des élections législatives en Croatie, hier. Après dépouillement de 99 % des votes , le parti conservateur (HDZ) obtiendrait 61 sièges sur 151 au Hrvatski Sabor, chambre unique du Parlement, soit 8 de plus qu'auparavant. Avec les partis minoritaires auxquels il s'était allié, le Premier ministre devrait pouvoir dégager une majorité.


Pari gagné

La stratégie politique du gouvernement en place a donc fonctionné : capitaliser sur la bonne gestion de la crise sanitaire (110 morts pour moins de 3.000 cas de COVID-19) pour rester au pouvoir.

« Un tel résultat pour le HDZ constitue non seulement une grande victoire mais aussi une victoire qui nous engage », a lancé le Premier ministre à ses partisans. « Nous avons derrière nous un mandat avec de multiples défis mais les défis à venir sont encore plus grands », a-t-il prévenu.

Si les élections ont été anticipées de 6 mois, c'est parce que le pays devrait être fortement touché par une crise économique : la Commission européenne anticipe une chute du PIB de 9,1 % en 2020 , pour un pays qui connaît traditionnellement des taux de croissance supérieurs à 2,5 %. Il s'agissait donc de mobiliser les électeurs avant que la situation ne s'aggrave, et que la gestion de cette autre crise ne leur soit défavorable politiquement.


Opposition affaiblie

C'est en revanche la douche froide pour le SDP, le parti social-démocrate, qui était pourtant au coude-à-coude avec le HDZ. Alors que le parti renaissait de ses cendres depuis 2016, en ayant même remporté la dernière présidentielle, la perte de 7 sièges au Parlement est un choc. Le chef de parti, Davor Bernardic, a proposé de donner sa démission. Le parti populiste de Miroslav Škoro, le DPMS, a réalisé une percée attendue, et entre au Parlement avec 16 sièges. Le parti s'est réclamé être « le seul garant du changement ».

« Il faut faire des choix sérieux et non du charlatanisme, a de son côté asséné le chef du gouvernement. La Croatie n'a pas besoin d'expérimentations comme avec Bernardic ou Skoro. »


Article publié dans Les Échos, en web.

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