La Première ministre néo-zélandaise, adulée depuis son élection, aussi bien dans son pays qu'à l'international, est en campagne pour effectuer un second mandat.

Vénérée. Jacinda Ardern, Première ministre de Nouvelle-Zélande, a su imposer son style de leadership, et surfer sur une popularité qui ne faiblit - presque - pas. En campagne, lorsqu'un journaliste lui demande si elle compte avoir des enfants durant son mandat, son indignation devant cette question déplacée fait mouche. Elle se mue en dirigeante de poigne lors des attentats de Christchurch : empathique avec les victimes, ferme sur le port d'armes qu'elle régule. Aucune crise ne semble vouloir entamer la « jacindamania ». Pas même celle du coronavirus, qu'elle veut tout simplement « éradiquer ». Promesse tenue : le virus ne circule plus dans le pays, seules 22 personnes en sont décédées. Mais le confinement strict, intervenu très tôt, a eu raison de la santé économique de l'archipel, surtout du tourisme.
La travailliste brigue désormais un deuxième mandat. Son nouveau cheval de bataille est l'emploi. Une autre manoeuvre délicate l'attend aussi : la réouverture progressive des frontières, tout en préservant les 5 millions de Kiwis de la pandémie. Le 26 juillet, alors que la DJ amateure fête ses 40 ans, son parti obtient 61 % des intentions de vote pour les législatives de septembre. Un record. Attention, tout de même, à ce que le pays ne connaisse pas un rebond épidémique, puisque sa cote de popularité semble y être fortement corrélée. En juin, elle dégringolait de 9 points dans les sondages suite à la révélation de dysfonctionnements dans les mesures de quarantaine.
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