« The Economist » cite une étude de la Harvard Business School qui chiffre les conséquences du confinement sur nos habitudes de travail. Les e-mails et réunions virtuelles ont supplanté les discussions entre collègues.
L'effet Covid-19 se fait ressentir sur le monde du travail. Selon une étude publiée par la Harvard Business School, repérée par « The Economist » , le confinement a eu des effets significatifs sur nos vies professionnelles. Rien de surprenant, certes, mais les chiffres nous permettent de mettre en perspective ce changement de méthode de travail abrupt, et potentiellement de remettre en question certaines pratiques pour mieux vivre le travail à distance.
« Les experts annoncent déjà la mort du bureau, une nouvelle ère d'horaires flexibles et d'exodes massifs des villes. Reste à savoir si ces prévisions générales se réaliseront », tempère l'hebdomadaire britannique. En effet, l'étude américaine a observé une hausse du nombre de réunions (+ 12,9 %) et d'e-mails échangés - en très grande majorité en interne -, qui s'expliquent peut-être par l'absence de petites discussions spontanées entre collègues. Le nombre moyen de participants aux réunions de travail a également augmenté (+ 13,5 %), sans doute parce que, contrairement aux réunions de bureau, les réunions virtuelles ne connaissent pas de contraintes d'espace. L'un dans l'autre, les employés passent moins de temps en réunion au total par jour (- 11,5 %), conclut l'étude, notamment parce qu'elles ont été écourtées de 20,1 % en moyenne, soit 12 minutes.
Alors que « The Economist » espérait que les employés disposent de plus de temps libre grâce à des temps de transport réduits à néant, le temps de travail s'est aussi accru, de 48 minutes et demie par jour en moyenne, soit + 8,5 %. La proportion d'e-mails envoyés en dehors des heures de bureau a également augmenté. L'étude a été menée dans 16 métropoles américaines et européennes, parmi lesquelles Paris, Oslo et New York City, sur plus de 3 millions d'utilisateurs de personnes.
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