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Pedro Sánchez : beau gosse à la manoeuvre

Updated: Aug 6, 2020

La gestion de la crise sanitaire par le Président du gouvernement espagnol est une succession de couacs. Sa coalition de gauche sort affaiblie des dernières élections régionales.

© Les Echos

Concours de circonstances. Devenu Président du gouvernement espagnol après une motion de censure préparée à la hâte et adoptée sur le fil, la carrière politique de Pedro Sánchez est un coup de poker permanent. Sa première fonction politique, il ne la doit qu'à la démission du titulaire en cours de mandat. De même pour son fauteuil de député, en 2009. Bis repetita en 2012. Sa persévérance, il la forge lors de sa carrière de basketteur pro, arrêtée à 21 ans. Il conservera un corps d'athlète qui lui vaut aujourd'hui le surnom d'El Guapo, « beau gosse », en français.


Dans un paysage politique très fragmenté, gouverner est un fin numéro d'équilibriste, même pour le sauveur du Parti socialiste. Le dernier vote du budget, en 2019, a provoqué la chute de son gouvernement. Ancré à gauche, son cap politique est une girouette, tantôt tenté par une alliance avec le parti de centre droit, tantôt admiratrice de l'extrême gauche.


Sa gestion de la crise sanitaire, qui s'améliore enfin, n'a été qu'une succession de couacs à ses débuts : confusion autour des premières mesures de confinement, achat de milliers de tests puis de masques défectueux et accusations de mensonge sur le nombre de morts du Covid-19. Le pays a d'ailleurs rendu hommage à ses victimes jeudi, en présence du roi, des dirigeants de l'Union européenne et du directeur de l'Organisation mondiale de la santé. Un grand moment de cohésion nationale, alors que la coalition gouvernementale est ressortie affaiblie des élections régionales de dimanche, en Galice et au Pays basque.


Article publié dans Les Échos, en print et web.

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