Une charte pour le devoir de mémoire

L’association du Mont-Valérien a signé avec ses partenaires pour développer les actions.

---

Les signataires de la charte avec leurs exemplaires respectifs. Photographe : Tristan Relet-Werkmeister

Mardi, dans l’ancienne bibliothèque du campus rémois de SciencesPo, le président de l’association du Mont-Valérien a souhaité initier un projet d’envergure. Il a signé avec le maire, la sous-préfète, le président de la fondation Charles de Gaulle, le président de l’université de Champagne-Ardenne et le directeur du campus de Reims une charte de partenariat pour développer le devoir de mémoire.

1 - Volonté et objectifs

M. Turpin, directeur du campus rémois de SciencesPo, a affirmé que « cultiver une mémoire nationale est nécessaire mais seule la construction d’une mémoire collective permet de garantir la paix ». M. Robinet a insisté sur la construction et les valeurs européennes. M. Faber, le président du Mont-Valérien, a expliqué qu’il voulait que cette charte soit une « initiative des peuples européens, par la base et non par l’administration », point que la sous-préfète a également souligné. Il a rappelé que le lieu de mémoire qu’il préside accueille environ 1 000 jeunes par an, qui déposent des fleurs aux emplacements théoriques des exécutions des résistants puis entonnent la Marseillaise. M. Godfrain, président de la fondation De Gaulle, a poursuivi sur l’importance du rôle de la jeunesse, afin qu’elle transmette à son tour cette mémoire. Cette charte comprend 5 objectifs, dont « cultiver chez les jeunes générations l’esprit de transmission de la mémoire », « inciter à regarder devant soi », « faire connaître l’enracinement de la nation dans les droits de l’Homme », « faire aspirer à la paix » et « développer des échanges au profit des scolaires et des universitaires. »

2 - Concrétisation

Du côté de SciencesPo, cette charte sera probablement matérialisée par une intégration du Mont-Valérien au « parcours civique », une mission d’intérêt général que doivent réaliser tous les étudiants. 

Des conférences et visites de lieux de mémoire seront également organisées. Cependant, cela reste les « prémices » d’une coopération à long terme. Pour l’URCA, « il est tout à fait normal de soutenir une initiative comme celle-là », un soutien logistique sera apporté à l’organisation d’un concert au mois de septembre.

3 - Concert pour la paix

Un événement d’une grande importance symbolique aura lieu le 28 septembre prochain à la cathédrale de Reims. Le public et des personnalités seront conviés pour un concert de musique classique afin de célébrer « l’avenir radieux » de l’Europe. Une prière inter-religieuse pour la paix sera également prononcée.

Article publié dans l'Union, en print et web.